DANSE CONTEMPORAINE
4 DANSEUSES / 4 DANSEURS
Captations, films de danse et documentaires permettent de découvrir le travail de huit chorégraphes-danseurs contemporains et d’explorer les liens possibles entre cinéma et spectacle vivant : Pina Bausch, Merce Cunningham, Compagnie DV8, Carolyn Carlson, Anne Teresa De Keersmaeker, William Forsythe, Angelin Preljocaj, Véronique Doisneau.
> détail des films en bas de page +
un évènement inédit:
CINE-DANSE avec la Compagnie Hervé Koubi vendredi 25 avril 2008, 21h15, Place du Civoire à Brive en savoir plus
«Le mouvement n'a pas à traduire l'émotion… il doit en être la source.» Merce Cunnhingam
Dès 1900, Les Frères Lumière filment la chorégraphie Serpentine Dance de la pionnière de la danse moderne Loïe Fuller. La combinaison de ces deux disciplines artistiques semble aller de soi : fusionner des corps en mouvement et des images en mouvement.
Entre la captation brute quasi documentaire, les comédies musicales pourvoyeuses de la mémoire collective (de Chantons sous la pluie à La Fièvre du samedi soir) et les clips musicaux illustratifs diffusés en boucle sur MTV, la danse filmée couvre un univers vaste et protéiforme. Dans cette thématique, nous avons choisi de cibler une période qui s’étend des années 80 à aujourd’hui et qui consacre l’avènement à la fois de la danse contemporaine et de la caméra vidéo. Ce moment où les chorégraphes -et plus seulement les cinéastes- se sont réellement posé la question de filmer leurs créations, certainement parce que la légèreté et la facilité du dispositif vidéo et de l’informatique leur en donnaient les moyens et la liberté. Comment se rencontrent alors la chair et le pouls du spectacle vivant et l’image vidéo lisse et immatérielle? Le zoom, le ralenti, la lumière, le cadrage, le montage permettent la décomposition des ressorts et des mystères de la chorégraphie. Au risque, parfois, d’alourdir le spectacle, de perdre la magie de la vision d’ensemble et de l’éphémère. De la fidélité de la captation à l’art de la vidéo-danse, chorégraphes, danseurs et cinéastes ont tout expérimenté dans l’hybridation et le mélange. Les films présentés autour du travail de 4 danseuses / 4 danseurs contemporains sont à la fois le reflet et le résultat de cette recherche aussi bien cérébrale que physique.
Ce sont ces questionnements pluridisciplinaires qui ont nourri la recherche des chorégraphes. De Merce by Merce, expérimentation de Merce Cunningham qui propose de la danse spécifiquement pour la télévision à The Cost of living de la Compagnie DV8, réussite parfaite de la fusion entre véritable film de cinéma, matière chorégraphique et personnalité de danseurs devenus acteurs. Ce sont aussi ces questionnements qui parcourent les films de cinéastes passionnés de danse. De Thierry de Mey, qui filme brillamment deux des plus grandes compagnies de danse acteuelles : celle de la très sensuelle Anne Teresa de Keersmaeker et celle du très cérébral William Forsythe à André S. Labarthe, dont le documentaire sur Carolyn Carlson semble l’exact reflet de la grâce, du rythme saccadé, de l’élégance froide de la danseuse américaine.
Enfin le travail de Pina Bausch, presque impossible à voir sur scène et qu’elle-même souhaiterait ne plus montrer par le biais de l’image filmée ! On a pourtant envie de remercier le cinéma en découvrant la captation de sa chorégraphie - Café Müller - ou de son travail - Un jour Pina a demandé - tant ces films sont traversés d’émotion pure, mystère des corps dansants, en fuite. Et notre imaginaire devant l’image filmée, brute, saisissante se met à parcourir tout le chemin qui ramène au vivant et fascinant mouvement de la danse.
les films: (liste des films sous réserve)
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