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SCENES DE LA VIE CONJUGALE
SCENES DE LA VIE CONJUGALE

SCENES DE LA VIE CONJUGALE
de Ingmar Bergman


1973 / Suède / fiction / couleur

Série en 6 épisodes de 40 à 50 minutes chacun.

avec Liv Ullmann, Erland Josephson, Bibi Andersson, Jan Malsmjö


Chronique en six chapitres de la vie d’un couple sur une période de vingt ans. Disputes, séparations, retrouvailles, nuits d’amour, discussions : ils semblent voués à vivre ensemble.

> détail des épisodes en bas de page



En 1972, lorsqu’il réalise les six épisodes de Scènes de la vie conjugale pour la télévision suédoise, Ingmar Bergman est un cinéaste reconnu dans le monde entier et vénéré en Suède. D’une sincérité totale, Scènes de la vie conjugale est une œuvre risquée, peut-être l’œuvre la plus exhaustive et la plus juste jamais filmée sur les rapports entre hommes et femmes, forme de dénouement des décennies passées par le cinéaste à percer l’homme, à le décrire dans son rapport à l’autre. Ce sont six heures douloureuses et passionnantes qui nous renvoient directement à notre propre vie, en pratiquant l’autopsie des évènements quotidiens qui nous poussent sans cesse à la fabrication inconsciente d’une image qui n’est pas la nôtre mais que l’on se doit de porter comme un masque.

Réalisé dans l’urgence, à fleur de peau, en seulement 6 semaines de tournage, Scènes de la vie conjugale est une radiographie sèche, violente et sans concession. Une tentative désespérée et belle de faire coïncider deux névroses, avec comme seule raison d'y croire le désir, qui va et qui vient, entre la lumineuse Marianne et l'ombrageux Johan.

Lors de sa diffusion en 1973, les télespectateurs suédois firent un triomphe à la série durant six semaines consécutives. Passionné par la télévision, pour laquelle Bergman tourne beaucoup dès les années 50, c’est dans le processus de fabrication de ce média qu’il tire la force de ces Scènes de la vie conjugale. Une force qui allie sentiment du «vrai » et simplicité, par la légèreté et le minimalisme du dispositif que permet la vidéo. Loin des apparats et de la complexité des expériences cinématographiques, Bergman concentre son attention sur l’intime : cerner de très près ses deux acteurs fétiches et filmer des dialogues fouillés, insistants, précis qui frôlent l’indiscrétion, mélange obsédant et déroutant de lucidité cynique et d’abandon. Cette indécence et ce détachement désabusé se fondent dans la froideur du format télévisuel: prédominance des gros plans fixes et des champs contrechamps, absence de musique, dénuement qui laisse à la parole toute sa vérité, terrible, dure, frontale. Les génériques sont donnés par la voix de Bergman lui-même, sur des vues de son île-refuge, Farö.
La série télévisée est aussi pour le cinéaste l’occasion de s’amuser de la place de voyeuriste inhérente à la position du spectateur. Un voyeurisme qui appelle l’exhibition : Scènes de la vie conjugale est un film tellement brut, qu’il est difficile de ne pas y lire les éléments de sa vie intime que Bergman y a glissé, lui qui vient de se séparer d’avec Liv Ullman. De films en livres, Bergman lie inextricablement sa vie à son œuvre artistique. La force de Bergman est là aussi, dans cette capacité à aller creuser au fond de lui, à fouiller avec une rare acuité ses rapports aux autres, aux femmes surtout, pour les offrir sans retenue. Mais avec un tel recul, une telle volonté d’annihiler toute pudeur, tout mensonge, qu’on n’assiste ni à une autobiographie ni à une auto-analyse, mais à une dissection terrible de l’amour, un apprentissage, une découverte.

Ingmar Bergman était très attaché à cette série, bien plus qu’au film du même titre qu’il fut contraint de monter pour la sortie en salles, sous la pression de ses producteurs.
Lié artistiquement et intimement avec Erland Josephson et Liv Ullman et les personnages qu’ils interprètent dans Scènes de la vie conjugale, Bergman convoque à nouveau les deux comédiens devant sa caméra en 2003 pour Saraband. La encore il s’agit d’un film tourné pour la télévision, où il expérimente la vidéo haute définition, se permettant de nouvelles audaces formelles.
En 2004, Bergman confesse ne plus vouloir tourner, Saraband sera donc son dernier film, en compagnie de ses fidèles interprètes.
Ingmar Bergman est mort sur son île de Farö en Août 2007.

> Pour en savoir plus sur Ingmar Bergman:
www.ingmarbergman.se
et
The Ingmar Bergman Foundation







1er épisode
INNOCENCE ET PANIQUE
Johan et Marianne témoignent de leur vie de couple épanouie à leur amie Katarina, journaliste pour un magazine féminin.
La soirée se poursuit autour d’un dîner en compagnie de Katarina et son mari Peter. Au cours de repas, le tableau du couple parfait se fissure sous les yeux de leurs invités.

Vendredi 25 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Samedi 26 avril – 13h00 – Cinémas Rex


2e épisode
L’ART DE CACHER LA POUSSIERE SOUS LES MEUBLES
Johan et Marianne tentent de donner un second souffle à leur vie de couple. Ils essayent de changer leurs habitudes et de se parler à nouveau, en ne se cachant rien. Cette soudaine liberté de parole libère les secrets et les mensonges au sein du couple.

Vendredi 25 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Samedi 26 avril – 13h00 – Cinémas Rex


3e épisode
PAULA
Johan avoue à Marianne sa liaison avec une jeune étudiante, Paula. Rongé de culpabilité, Johan évoque la possibilité de partir quelques mois en France pour travailler et vivre avec Paula. Marianne, résignée, ne le retient pas, préférant rester seule plutôt que de voir Johan attiré par cette autre femme.

Samedi 26 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Dimanche 27 avril – 13h00 – Cinémas Rex


4e épisode
LA VALLEE DES LARMES
Quelques mois plus tard, Johan revient pour régler les modalités de leur divorce. Son aventure avec Paula est terminée.
Marianne et Johan vivent des retrouvailles charnelles.

Samedi 26 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Dimanche 27 avril – 13h00 – Cinémas Rex


5e épisode
LES ANALPHABETES
Le divorce à l’amiable est prononcé.
Marianne invite Johan à dîner : tendresse et apaisement des retrouvailles. Marianne tombe en dépression avant de finalement redresser la tête et s'émanciper pleinement.


Dimanche 27 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Lundi 28 avril – 17h00 – Cinémas Rex


6e épisode
EN PLEINE NUIT DANS UNE MAISON OBSCURE
QUELQUE PART SUR LA TERRE

20 ans plus tard.
Le couple décide de passer quelques heures dans le chalet prêté par un ami. Marianne et Johan se retrouvent, amoureux comme avant mais sans désir de partager à nouveau leur vie.

Dimanche 27 avril – 17h00 – Cinémas Rex
Lundi 28 avril – 17h00 – Cinémas Rex









 

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