Beach Birds for Camera de Elliot Caplan
Vidéo-danse / Etats-Unis / 1992 / couleur et noir et blanc / 30 minutes
« Quelle est ma tâche, dirais-je ? C'est de restituer toutes les subtilités d'écriture d'une chorégraphie, et aussi son climat. Rendre la danse aussi lisible que possible, recomposer son énergie. Pour ce faire, la caméra se doit d'être légère, sensible comme un sismographe; elle se doit de se refuser à tout effet qui masquerait la nature même de la danse. Pas de truquages racoleurs; pas de superpositions, pas d'éclairages tapageurs : la caméra se doit d'observer cette pureté de langage qui est celle de Merce. Merce pense que tout danseur peut être vu de tous côtés. Le rapport scène-salle l'interdit le plus fréquemment. Alors je m'en donne à coeur joie en changeant constamment de place. Ainsi le film apporte un tout nouvel éclairage sur la chorégraphie en découvrant des choses impossibles à voir autrement.» Elliot Caplan.
La caméra glisse sur différentes époques, différents espaces, différents angles de prise de vue, mêlant noir et blanc et couleur, lumière et transparence, glissement des pieds des danseurs et musique de John Cage. La captation se fond en une œuvre cinématographique brillante et recréant en miroir la complexité du travail chorégraphique de Cunningham, son obsession du temps et l’espace. Les danseurs, en justaucorps blancs aux longues manches noires, sont des oiseaux entre ciel et océan et se déploient en équilibres, pliés, arabesques vertigineuses, attitudes longuement tenues.
>> vendredi 25 avril à 15h00, Cinémas Rex
lundi 28 avril à 17h00, Cinémas Rex
