DIALOGUE ENTRE CINÉASTES
Depuis 2005, le festival propose un dialogue libre entre deux réalisateurs pour échanger sur tous les aspects de la création, de l’écriture au montage en passant par la mise en scène, la direction d’acteur ; une discussion à bâton rompu, sans « médiateur », pour confronter son désir de cinéma, ses méthodes, ses doutes.
Cette année, Katell Quillévéré dialoguera avec Jacques Audiard.
> Katell Quillévéré Après des études de cinéma et de philosophie, Katell Quillévéré réalise en 2005 avec le GREC son premier court métrage, à bras le corps, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, nominé aux César et récompensé dans de très nombreux festivals. Elle signe deux autres courts métrages, L’Imprudence et L’échappée, pour ensuite sauter le pas en mettant en scène en 2010 son premier long métrage, Un poison violent, qui est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs et reçoit le Prix Jean Vigo. Son deuxième long, Suzanne (2013), est présenté en ouverture de la 52e Semaine de la Critique et nominé aux César pour le meilleur scénario original, ainsi que pour ses quatre comédiens principaux : Sara Forestier, Paul Hamy, François Damiens et Adèle Haenel, qui remporte celui de la meilleure actrice dans un second rôle. En 2016, Réparer les vivants, émouvante adaptation de livre de Maylis de Kerangal, est sélectionné à la Mostra de Venise et au festival de Toronto. Elle y dirige Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval, Bouli Lanners ou encore Kool Shen. Elle a co-fondé avec Sébastien Bailly en 2004 le Festival du cinéma de Brive, sous l’égide de la SRF dont elle est actuellement co-présidente.
> Jacques Audiard Fils du célèbre écrivain, scénariste et dialoguiste Michel Audiard, Jacques Audiard interrompt ses études de Lettres et se lance dans le cinéma comme scénariste et monteur. Il passe à la mise en scène en 1994 avec Regarde les hommes tomber, sombre road movie avec Mathieu Kassovitz et Jean-Louis Trintignant qui remporte le César du Meilleur premier film ainsi que le prix Georges-Sadoul. Le cinéaste retrouve Mathieu Kassovitz pour son deuxième long métrage, Un héros très discret (prix du Meilleur scénario au festival de Cannes 1996), qu’il adapte du roman éponyme de Jean-François Deniau. Avec Sur mes lèvres, en 2001, une histoire d’amour sur fond de polar noir, il remporte le César du Meilleur scénario et permet à Emmanuelle Devos, qui joue aux côtés de Vincent Cassel, d’être sacrée Meilleure actrice. Jacques Audiard réalise ensuite De battre mon cœur s’est arrêté (2005), un remake de Mélodie pour un tueur de James Toback avec Romain Duris dans le rôle principal et Niels Arestrup. Quatre ans après, son thriller carcéral Un prophète, qu’il présente comme un « anti-Scarface », révèle Tahar Rahim, remporte le Grand Prix au festival de Cannes 2009 et récolte neuf César en 2010 dont celui du Meilleur film, du Meilleur réalisateur, du Meilleur scénario et du Meilleur acteur, ainsi qu’une nomination pour le Meilleur film étranger aux Oscars. Pour son film suivant, De rouille et d’os (2012), récit d’une rencontre fusionnelle et salutaire, il fait appel à l’oscarisée Marion Cotillard et à Matthias Schoenaerts, révélation de Bullhead. Son dernier film, Dheepan, a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes 2015.
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