DIALOGUE ENTRE CINÉASTES
DIALOGUE ENTRE CINEASTES
Depuis 2005, le festival propose un dialogue libre entre deux réalisateurs pour échanger sur tous les aspects de la création, de l’écriture au montage en passant par la mise en scène, la direction d’acteur ; une discussion à bâton rompu, sans « médiateur », pour confronter son désir de cinéma, ses méthodes, ses doutes.
Cette année, Olivier Assayas dialoguera avec Vincent Macaigne.
Olivier Assayas Fils de Jacques Rémy, qui fut notamment scénariste pour Christian-Jaque ou Henri Decoin, Olivier Assayas débute comme critique pour Métal Hurlant, Rock & Folk puis intègre la rédaction des Cahiers du cinéma au début des années 80. Il est l’un des premiers cinéphiles européens à porter son attention sur la nouvelle vague du cinéma asiatique et consacrera en 1997 un documentaire au maître taïwanais Hou Hsiao Hsien. Remarqué grâce à ses courts métrages (notamment Laissé inachevé à Tokyo en 1982) et son travail de scénariste sur Rendez-vous d’André Téchiné, il tourne en 1986 son premier long métrage, Désordre. Loué pour l’élégance de sa mise en scène, Assayas excelle à filmer de jeunes comédiennes comme Judith Godrèche (Paris s’éveille en 1991) ou Virginie Ledoyen (L’Eau froide en 1994), dans des récits qui mêlent intrigues sentimentales et conflits de générations. En 1996, il obtient la reconnaissance du public avec Irma Vep, film hommage à Louis Feuillade, puis ne cesse d’élargir l’horizon du cinéma d’auteur à la française en se lançant dans des projets ambitieux et éclectiques. à la grande fresque des Destinées sentimentales tournée en 2000 avec Emmanuelle Béart, Charles Berling et Isabelle Huppert, succède le thriller Demonlover qui déconcerte la Croisette en 2002, Clean qui lorgne vers le mélodrame et vaut à Maggie Cheung le Prix d’interprétation à Cannes en 2004, Boarding Gate (2007), incursion dans la série B avec Asia Argento et Michael Madsen, ou encore une saga sur la vie du terroriste Carlos en 2010… Réalisateur reconnu dans le monde entier, il dirige Juliette Binoche et Kristen Stewart en 2014 dans Sils Maria et retrouve cette dernière en 2016 pour Personal Shopper, avec lequel il obtient le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes.
Vincent Macaigne Artiste protéiforme, Vincent Macaigne écrit, met en scène et joue tant pour le cinéma que pour le théâtre. Formé au Conservatoire national supérieur d’Art Dramatique de Paris, c’est avec la création de Idiot ! en 2009, librement inspiré de L’Idiot de Dostoïevski, qu’il accède à la notoriété. En 2011, au festival d’Avignon, il met en scène une adaptation de William Shakespeare, Au moins j’aurai laissé un beau cadavre, qui suscite des réactions passionnées. Il revient à Avignon avec sa nouvelle relecture de L’Idiot, Idiot ! Parce que nous aurions dû nous aimer, également présentée au Festival d’Automne en 2014. Il passe à la réalisation cinématographique en 2011 avec le moyen métrage Ce qu’il restera de nous, sélectionné à Brive et qui obtient le Grand Prix au Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand. Depuis 2013, Vincent Macaigne multiplie les collaborations avec le jeune cinéma d’auteur français : 2 Automnes 3 hivers de Sébastien Betbeder, La Bataille de Solferino de Justine Triet, La Fille du 14 Juillet d’Antonin Peretjatko, Tonnerre de Guillaume Brac (pour qui il incarnait déjà le personnage principal du moyen métrage Un monde sans femmes), Tristesse Club de Vincent Mariette, Eden de Mia Hansen-Løve ou Une histoire américaine d’Armel Hostiou, qu’il a co-écrit avec le réalisateur. On le retrouve en 2015 dans le premier film de Louis Garrel, Les Deux Amis. L’année suivante, il joue aux côtés de François Damiens dans Des nouvelles de la planète Mars et dans La Loi de la jungle d’Antonin Peretjatko. à l’affiche de Chien de Samuel Benchetrit avec Vanessa Paradis et Bouli Lanners, il a également tourné avec Olivier Assayas pour son film E-Book qui sortira cette année et vient de sortir en salles son premier long métrage, Pour le réconfort, présenté à l’ACID en 2017.
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