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LA MAISON DES BOIS DE MAURICE PIALAT
Après avoir consacré des rétrospectives à Jean Renoir, Chris Marker et Federico Fellini lors des précédentes éditions du festival, nous vous proposons cette année de découvrir le travail d’un cinéaste d’une façon un peu différente en vous présentant La Maison des bois, série télévisée réalisée par Maurice Pialat.
Après le succès remporté par son premier film L’Enfance nue, Maurice Pialat se voit proposer par la direction d’Antenne 2 la réalisation d’un feuilleton en sept épisodes : La Maison des bois. Pialat accepte sans hésiter, le tournage commence, le scénario est pratiquement écrit au jour le jour. L’action se situe pendant la première guerre mondiale, un garde chasse et sa femme recueillent et élèvent des enfants déplacés par la guerre. C’est donc un sujet qui convient parfaitement à Pialat puisqu’il y retrouve les thèmes qui traversent toute son œuvre : l’enfance, le déracinement, la famille ou son absence, la mort, la solitude.
Malgré le fait que la série soit une commande, malgré les conditions de production extrêmement dures qui imposent un tournage rapide, Pialat ne cessera de dire que La Maison des bois fut "le tournage le plus heureux de sa vie". Il a cette fois la possibilité de traiter son sujet en profondeur et aussi d’expérimenter. Au plus près de ses acteurs, il fait surgir une émotion vivante, loin de toute sentimentalité. A travers les scènes au bistrot, à l’école, à la campagne, en famille -les pique-niques au bord de l'eau, les parties de canotage rappellent Van Gogh et Jean Renoir pour qui il avait une immense admiration- Maurice Pialat, impressionniste, dresse le portrait d'une France authentique, sensible. La guerre et la mort y sont représentées de façon simple et sublime, sans concession, avec un regard unique sur l'histoire de cette France qui souffre.
Le feuilleton diffusé en 1970 sera un grand succès populaire. Il restera ensuite invisible jusqu’à ce que le festival Premiers plans d’Angers en propose une projection en 2002. Nous souhaitons en montrant au public cette œuvre extrêmement libre et aboutie, rarement projetée sur grand écran, rendre hommage à l’un des plus grand cinéaste français.
Pour présenter les épisodes de La Maison des bois, nous avons la chance d’accueillir deux femmes qui ont suivi au plus près le travail de Maurice Pialat, Sylvie Pialat, et Martine Giordano, la monteuse de la série.
Sylvie Pialat rencontre le cinéaste sur A nos amours, alors qu’elle est régisseuse générale du film. Elle épouse le metteur en scène. Elle collabore à l'écriture du scénario de deux autres de ses films, Police et Van Gogh et elle adapte également pour lui le roman de Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan, Palme d'or au Festival de Cannes en 1987. Elle est aujourd’hui productrice.
Martine Giordano est née à Paris. Elle est chef monteuse et enseigne à la fémis. Elle est encore inconnue lorsque Pialat l’impose à la production pour le montage de La Maison des bois. Elle collabore de nouveau avec lui sur Passe ton bac d’abord. Elle a ensuite travaillé avec des cinéastes aussi différents que Jacques Nolot, Philippe Garrel, Xavier Beauvois ou André Téchiné.
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LA MAISON DES BOIS
de Maurice Pialat
France – 1970 – Fiction – Couleurs
Scénario : René Wheeler
Adaptation : Maurice Pialat, Yves Laumet
Image : Roger Duculot
Son : Norbert Gernolle
Montage : Arlette Langmann, Martine Giordano
Production : ORTF, Son et lumière
Avec Pierre Doris, Jacqueline Dufranne, Agathe Nathanson, Henri Puff, Hervé Lévy, Michel Tarrazon, Albert Martinez, Fernand Gravey, Maurice Pialat.
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EPISODES 1, 2 & 3
Projection le Vendredi 13 avril à 17h et le Samedi 14 avril à 12h30
En présence de Sylvie Pialat et Martine Giordano, monteuse
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EPISODE 1
53 minutes
1917. Albert Picard, garde-chasse et Jeanne sa femme, Marcel et Marguerite, leurs enfants déjà adolescents habitent une maison au fond des bois près d'un petit village dans la campagne française. Ils accueillent trois petits parisiens dont les pères sont partis au front. Si Albert et Michel reçoivent régulièrement la visite de leurs mères, le petit Hervé, lui, est sans nouvelle de la sienne. Les enfants partagent leur temps entre l'école et la forêt.
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EPISODE 2
47 minutes
Une base aérienne est située à la lisière du village. Surpris à voler de la nourriture au mess des officiers, le garde-chasse est finalement innocenté grâce à l'intervention de Monsieur le marquis. Un dimanche, alors que Michel et Albert déjeunent avec leurs mères, Hervé est invité chez le marquis, qui s'est pris d'affection pour lui. En lisant une lettre destinée aux Picard, Hervé apprend que son père a l'intention de se remarier avec une jeune veuve de guerre.
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EPISODE 3
40 minutes
Un dimanche ensoleillé. Une joyeuse partie de campagne réunit les habitants de la maison des bois. Après être passé devant le conseil de révision, Marcel est incorporé au grand désespoir de Jeanne. Sur le quai de la gare, on fait les derniers adieux aux conscrits qui partent vers le front.
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EPISODES 4 & 5
Projection le Samedi 14 avril à 20h et le Dimanche 15 avril à 13h
En présence de Sylvie Pialat et Martine Giordano, monteuse
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EPISODE 4
53 minutes
Une garnison fourbue fait halte à proximité du village. Les enfants sont accueillis paternellement par les soldats éloignés des leurs. Un officier de la base aérienne offre à Hervé son baptême de l'air.
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EPISODE 5
53 minutes
Début de panique au village, les Allemands semblent approcher. Heureusement, c'est une fausse alerte. Après plusieurs années d'absence, vêtu de son bel uniforme, Paul, le père d'Hervé, profite d'une permission pour rendre visite à son fils.
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EPISODES 6 & 7
Projection le Dimanche 15 avril à 20h et le Lundi 16 avril à 13h
En présence de Sylvie Pialat et Martine Giordano, monteuse
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EPISODE 6
56 minutes
1918, Armistice. Drapeaux et fanfare, on fête le retour des enfants du pays. Quittant à jamais la maison des bois, Albert et Michel regagnent Paris avec leurs mères. Hervé retrouve son père et fait la connaissance d'Hélène, sa belle-mère, et de Brigitte, sa demi-soeur.
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EPISODE 7
58 minutes
Paris, le temps a passé. Paul a repris son métier d'ébéniste. Il rentre souvent tard et ivre, et se dispute avec Hélène. Hervé s'ennuie en jouant poliment avec Brigitte. "Papa Albert" passe un jour, en coup de vent et annonce que "Maman Jeanne" est très malade, affectée par la mort de Marcel et le départ d'Hervé. Ce dernier fait une fugue et retourne à la maison des bois.
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