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EDITORIAUX
Pascal Thomas,
Président de la SRF
Katell Quillévéré
& Sébastien Bailly, Direction et programmation
Jean-Paul
Denanot,
Président du Conseil Régional du Limousin
Véronique
Cayla, Directrice générale du CNC
Jean-Pierre Dupont,
Président du Conseil Général de la Corrèze
PASCAL
THOMAS
Président de la SRF
En deux éditions, le Festival du Film de
moyen-métrage a mis l’accent et démontré
que ce format est non seulement l’un des plus plaisants,
mais aussi l’un des plus fluides, des plus expérimentaux
pouvant atteindre, mouvoir et toucher sans détour le
spectateur, et par la grâce de sa brièveté
aller à l’essentiel. Il est disions-nous, l’allié
du hasard, ce hasard qui nourrit le vrai cinéma quand
celui-ci se trouve sans se chercher.
Borges a consacré une de ces enquêtes à
montrer que les dates les plus importantes ne sont pas les
plus spectaculaires. « Le soupçon m’est
venu » écrit-il « que l’histoire
est plus pudique et que les dates essentielles peuvent aussi
demeurer longtemps secrètes » ce qui est vrai
pour l’histoire politique et sociale l’est plus
encore de l’histoire esthétique. Là aussi,
les grandes dates sont celles de la petite histoire. C’est
vrai pour tout le XIXème siècle que l’on
connaît mieux par le roman que par l’histoire,
que l’on connaît même avec précision
à travers des œuvres qui n’ont pas eu d’écho
à leur époque. C’est vrai pour le cinéma
qui nous a montré la société en train
de se transformer, à travers des films, qui n’ont
eu, au moment de leur sortie, qu’un écho très
relatif. Ils ne se présentaient pas, « ces miniatures
», ces petits formats comme d’amples considérations
sur la nature ou l’existence humaine. On leur reprochait,
à la suite de Voltaire à propos des pièces
des Marivaux « de soupeser des oeufs de mouches dans
des toiles d’araignées » et pourtant, ce
sont ces délicatesses, ces subtilités des pièces
de Marivaux qui continuent à être goûtées
aujourd’hui, alors qu’on a oublié toutes
les grandes tragédies de Voltaire.
En puisant dans Fellini mais aussi dans les aspects peu connus
du film musical dont certaines réalisations sont particulièrement
généreuses, en faisant un beau détour
par l’Afrique, en faisant resurgir la version originale
d’un film charnière des années 70, devenu
dans le langage pop un film « culte », «
Duel », en programmant de nombreux moyens-métrages
récents, parfois étonnants d’invention,
le Festival de Brive poursuit, dans sa troisième édition,
sa navigation à l’estime, celle même du
cinéma, qui s’intéresse à la fois
à l’infiniment petit de la misère humaine
ou à l’infiniment grand de l’amour humain.
Sans en avoir l’air.
Bons Films !
KATELL
QUILLEVERE et SEBASTIEN BAILLY
Direction et programmation
Les Rencontres du moyen métrage de Brive, initiées
par la Société des Réalisateurs de Films
et soutenues par la Ville de Brive-la-Gaillarde, le Département
de la Corrèze, la Région Limousin, le Ministère
de la Culture (DRAC), le CNC, ainsi que de nombreux partenaires
privés se dérouleront du 14 au 18 juin 2006.
Ce festival constitue le premier espace de
rencontres entre le public et les professionnels autour
d’un format encore trop peu diffusé : le moyen
métrage.
Cette année encore, le moyen métrage
nous a prouvé sa vitalité, à travers
les travaux de jeunes auteurs que pourrez découvrir
au sein de la compétition francophone, mais également
à travers les films de cinéastes confirmés
qui, entre deux longs-métrages se tournent de plus
en plus fréquemment vers cette forme libre.
Cette 3ème édition confirme
également l’éclectisme de nos goûts
cinématographiques puisque vous pourrez voir ou revoir
des films de toutes provenances, sans distinctions de genre,
ni de support. Des oeuvres reconnues comme celle de Federico
Fellini à qui nous consacrons une rétrospective
côtoieront des objets rares, cultes, interdits, notamment
à travers notre thématique musicale.
Parallèlement aux projections, vous
pourrez également assister à un ciné-concert,
des débats entre les réalisateurs et le public,
des rencontres auxquelles des cinéastes comme Jean-Claude
Brisseau, Philippe Collin, Alain Guiraudie, Thierry Jousse,
nous feront le plaisir de participer, ainsi que des compositeurs
comme Jean-Claude Vannier et Olivier Mellano.
Nous souhaitons faire de ce festival un moment de convivialité,
rassemblant grand public et professionnels. L’édition
2005 a vu la fréquentation augmenter de 30% (avec
notamment plus de 150 professionnels présents sur
le festival).
Preuve que ce format peut trouver sa place dans les salles
de cinéma, tout autant que le court ou le long, le
moyen métrage sait être libre, innovant et
toucher à l’essentiel.
Forts de cette réussite, nous serons
très heureux de vous accueillir lors de ces 3èmes
Rencontres du moyen métrage.
JEAN-PAUL
DENANOT
Président du Conseil
Régional du Limousin
L’existence de ce festival pour sa 3ème
année en Limousin vient enrichir de belle manière
toute la politique culturelle en faveur du cinéma menée
par la Région Limousin :
- aide à la rénovation des salles de cinéma,
- soutien au cinéma,
- art et essai,
- aides à la production dans tous les domaines du cinéma
: courts-métrages, longs-métrages et bien sûr
moyens-métrages et dans le domaine de l’audiovisuel
: documentaires et fictions télévisées.
Je voudrais tout d’abord saluer l’initiative
de la Société des Réalisateurs Français
qui pour cette 3ème édition a proposé
le changement de titre « Festival de Brive : rencontre
du moyen-métrage » et permet ainsi à
cet événement important dans notre région,
de s’affirmer dans le paysage national à la
hauteur de sa qualité déjà remarquée
dans le milieu professionnel et appréciée
du public.
Il me semble que le crû 2006 est à
la hauteur de l’ambition que la Région accompagne
aux côtés de nos partenaires : la Ville de
Brive tout d’abord et le Conseil Général
de la Corrèze, la DRAC et le CNC. En effet, c’est
toute une alchimie que la préparation de cet événement
et je tiens à vous féliciter dès aujourd’hui,
en particulier Claire-lise MUSE, secrétaire générale
et les deux directeurs artistiques Katell QUILLEVERE et
Sébastien BAILLY qui ont souhaité cette édition
sous le signe de l’ouverture, l’ouverture à
l’Europe qui doit devenir naturelle, ouverture à
la francophonie pour 2006 qui en Limousin est la moindre
des choses… Ainsi nous pourrons découvrir des
talents méconnus en France et retrouver aussi des
talents reconnus comme Fellini pour notre plus grand plaisir.
Je vous souhaite une belle édition
2006 pour ce 3ème festival de Brive en Limousin.
VERONIQUE
CAYLA
Directrice générale
du CNC
Créées à l’initiative de la Société
des Réalisateurs de Films (SRF), les Rencontres du
moyen métrage de Brive, peuvent s’enorgueillir
d’un bilan extrêmement positif. Celui-ci se
mesure à l’aune du succès remporté
par une programmation d’une qualité et d’une
diversité remarquables ainsi que par la richesse
des débats que suscitent chaque année les
tables rondes auxquelles sont conviés professionnels
et partenaires institutionnels.
Le CNC accorde un intérêt tout particulier
à cette expression artistique à part entière
qu’est le moyen métrage qui doit demeurer un
espace de liberté et de création. Dans cet
esprit, au cours de l’année écoulée,
nous avons effectué, ensemble, Ministère de
la culture et de la communication, CNC et professionnels,
un travail approfondi de réflexion et de concertation
pour mettre en place des mesures permettant à la
fois d’encourager la création et de développer
l’emploi dans le secteur du court et du moyen métrage.
La réflexion se poursuit pour améliorer la
diffusion des œuvres. Des initiatives telles que les
rencontres de Brive apportent une contribution essentielle
pour atteindre cet objectif.
Je souhaite vivement que les tables rondes professionnelles
organisées cette année à Brive, sous
l’égide du CNC, contribuent utilement à
notre réflexion commune et insufflent un élan
bénéfique à ce secteur.
Je tiens à féliciter toute l’équipe
organisatrice, pour la qualité de son action au service
du 7e art.
JEAN-PIERRE
DUPONT
Président du
Conseil Général de la Corrèze
Voilà maintenant 3 ans que les
rencontres du moyen-métrage se déroulent à
BRIVE. Le Conseil Général est toujours le partenaire
privilégié de ce festival, car il veut montrer
que le cinéma est une discipline ô combien vivante
dans notre culture contemporaine et dans ce département
notamment.
Ce festival est un espace de rencontre entre le public et
les professionnels, autour d'un format non conventionnel de
moyen-métrage.
Devant le succès rencontré par cette initiative
originale, la CORREZE s'affirme donc, en accueillant ces 3èmes
rencontres comme une terre de cinéma.
Nous sommes donc fiers d'avoir été présents,
auprès de la Société des Réalisateurs
de Films, pour accompagner cette création et permettre
aujourd'hui son développement, afin de pérenniser
cette belle initiative.
C'est une chance pour notre département et je n'ai
plus qu'à inviter les Corréziens à venir
nombreux, du 14 au 18 juin 2006, pour découvrir des
œuvres singulières et différentes.
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