2e Rencontres du Moyen Métrage de Brive
 
 
 
   

EDITORIAUX

Pascal Thomas, Président de la SRF
Katell Quillévéré & Sébastien Bailly, Direction et programmation
Bernard Murat, Maire de Brive-la-Gaillarde, Sénateur de la Corrèze
Jean-Pierre Dupont, Président du Conseil Général de la Corrèze
Jean-Paul Denanot, Président du Conseil Régional du Limousin
Catherine Colonna, Directrice générale du Centre National de la Cinématographie


PASCAL THOMAS
Président de la SRF

Le spectateur idéal est pour chaque film une promesse de résurrection.
Comme nous le soulignions l’année dernière, en créant ce festival du moyen métrage qui attirait l’attention sur un trésor, un gisement considérable de films oubliés, écartés, voire méprisés, les jeunes réalisateurs de la SRF se sont transformés pour ces films en ce spectateur idéal, à l’origine de toutes les réévaluations nécessaires dans le domaine de l’art, et en particulier de l’art cinématographique, lequel, depuis les origines, a été victime de jugements hâtifs, d’a priori ou d’à-peu-près, nés du terrorisme critique.

Etre le premier à pénétrer les basses lumières de Jacques Tourneur, ou le premier à entendre les voix troublantes des héroïnes d‘Ida Lupino constitue le désir secret de tout spectateur, désir qui ne cesse de se renouveler de génération en génération, chez tous ceux qui vont à la découverte d’ œuvres appelées à occuper le Panthéon de leurs films de chevet.
Il existe un abîme entre les films que la tradition critique, conformiste et respectueuse, consacre comme classiques, et les vrais classiques, que par goût, par instinct, par cinéphilie, nous avons fait nôtres. Parce qu’ils nous ont plu, parce qu’ils nous ont émus, ils ont fait de nous leur re-découvreur, en tout cas leur spectateur idéal.
A l’issue de ces nouvelles recherches d’œuvres cinématographiques au libre format qui vont nourrir ce festival, vous seront proposés des films qui, une fois encore, échappent à la routine : ceux de Chris Marker, aux formes inattendues et toujours renouvelées à qui une rétrospective est consacrée ; des films qui vous font voir la France comme Le Ballon rouge, ou d’autres régions de l’imaginaire, comme La Planète sauvage de Topor et Laloux; un classique de la désobéissance cinématographique, Zéro de conduite de Jean Vigo, qui nous avait valu, lorsque nous l’avions projeté il y a des années lumières au ciné-club du lycée Buffon, les réprimandes de notre proviseur; d’autres joyaux tels les épisodes les plus singuliers de la série « Alfred Hitchcock présente » où le génie de la narration courte est à son apogée, sans compter les films de la compétition qui illustrent bien combien le moyen métrage est une forme toujours bien vivante et qui auront je l’espère, la gloire de La peau trouée de Julien Samani, qui présenté ici en première mondiale, a obtenu le prix Jean Vigo, si convoité.

Tous ces films démontreront une fois de plus que le moyen métrage est une forme non seulement plaisante mais aussi la plus fluide et la plus expérimentale, celle qui peut toucher sans détour, par la grâce de sa brièveté, à l’essentiel. .




KATELL QUILLEVERE et SEBASTIEN BAILLY
Direction et programmation

Lorsque nous préparions la première édition de ce festival, notre souhait le plus cher était de parvenir à créer un climat de rencontres, de découvertes et de convivialité autour des moyens métrages. Nous avons eu le plaisir de voir ce souhait se réaliser grâce au soutien des nombreux partenaires institutionnels et privés qui ont eu l’audace de nous suivre dans cette aventure. C’est avec la même détermination que tous ces partenaires collaborent à ces deuxièmes rencontres. Nous les en remercions vivement.

En imaginant cette deuxième édition, nous nous sommes promis de prolonger cet esprit d’échange qui a fait de ce nouveau festival un rendez-vous important, reconnu du public et de la profession.
Nous avons également souhaité affirmer notre éclectisme, témoigner de la diversité de nos influences, en vous donnant à voir des œuvres extrêmement différentes. Une Cinquantaine de films qui n’auront en commun, ni le support (la vidéo, le 16mm, le 35mm…), ni l’économie (riche, modeste, inventive…), ni l’origine (française, américaine, tchèque…), ni la destination (le cinéma, la télévision, la rue…).
Une cinquantaine de films qui partageront la singularité de leurs représentations, la force de leur regard sur notre monde.

Nous vous proposerons ainsi de découvrir ou redécouvrir :
Le cinéaste Chris Marker, ou le regard de celui qui est considéré comme l’un des plus grands auteurs contemporains, dont l’oeuvre est un immense témoignage de l’histoire de notre siècle.
« Alfred Hitchcock présente » ou le regard acerbe, corrosif et drôle que pose le maître de l’humour noir sur le couple et la famille, à travers quelques morceaux choisis de cette série.
« l’adolescence » ou une diversité de regards autour de cette thématique que nous considérons comme un pays en soi, le territoire privilégié du cinéma moderne.
Et surtout, la découverte des regards d’aujourd’hui : ceux que proposent les jeunes réalisateurs de la compétition nationale, quel que soit le support ou le genre qu’ils empruntent.
Au programme également, quelques chefs d’œuvres de la série B américaine, une immersion dans la musique de Bernard Herrmann et dans celle du compositeur Pascal Comelade lors d’un ciné-concert autour de Jean Vigo, une lecture de scénario ainsi que des tables rondes professionnelles.
Cinq journées dédiées au cinéma, pour un public qui sait se montrer curieux et pour que ces deuxièmes Rencontres du moyen métrage de Brive soient remplies de vie aussi bien sur l’écran que dans les salles.





BERNARD MURAT
Maire de Brive-la-Gaillarde,
Sénateur de la Corrèze,
Membre de la commission des affaires culturelles du Sénat

Il est rare qu’un festival de cinéma acquière en une seule année d’existence la notoriété atteinte par les rencontres du moyen métrage de Brive « Le Temps du cinéma ».
Je suis particulièrement heureux que ce festival, au caractère singulier dans la longue liste des festivals de cinéma, ait trouvé à Brive ferment et racines, et sur le plan national, une reconnaissance des professionnels et des amoureux du cinéma.

Ces rencontres viennent s’inscrire dans la continuité naturelle de l’action de la Municipalité qui a permis de construire à Brive et en Limousin des lieux de cinéma, en mettant en place le Pôle Régional d’Education, la Bibliothèque de l’Image ; de favoriser l’implantation à la fois d’un multiplex de 9 salles et du REX, complexe en centre ville consacré au cinéma d’auteur (dans un écrin architectural inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques), où se déroule d’ailleurs le festival ; d’assurer un soutien à l’enseignement et à la formation au cinéma, récompensé depuis plus de 10 ans par la réussite au Baccalauréat de centaines d’élèves du lycée d’Arsonval.
Autant d’initiatives auxquelles s’ajoutent la mise en place d’un cinéma itinérant sur la Communauté d’Agglomération de Brive et le Département, le développement exponentiel de dispositifs comme Ecole, Collège et Lycéens au cinéma, soit le creuset de cette réussite.
Mais encore fallait-il la persévérance, la compétence, l’enthousiasme de la Société des Réalisateurs de Films, le partenariat de l’Etat, de l’ensemble des collectivités territoriales, et l’accueil chaleureux du tissu économique du pays de Brive.
À l’image de la Foire du Livre, le festival Le Temps du cinéma fédère énergie et sympathie. J’en remercie tous les acteurs, ce qui est bien la moindre des choses pour un festival de cinéma !

Qu’en cette deuxième édition, les responsables du festival nous donnent l’occasion de faire de nouvelles et surprenantes découvertes, d’étonnantes rencontres, pour les nombreux festivaliers et pour un jeune public toujours en quête d’idéal. La progression des offres, du nombre, de la qualité des films programmés, et des publics seront autant de signes de la réussite des deuxièmes Rencontres du moyen métrage de Brive, Le Temps du cinéma.




JEAN-PIERRE DUPONT
Président du Conseil Général de la Corrèze

Il y a maintenant six ans, l’Assemblée Départementale adoptait le principe d’intervention sur la création cinématographique en Corrèze. En 2004, «Le Temps du Cinéma » - une nouvelle manifestation annuelle corrézienne d’ampleur nationale spécialement consacrée au 7ème art et plus particulièrement sur le format du moyen-métrage naissait à Brive-La-Gaillarde.

Aujourd’hui plus qu’hier, le Conseil Général de la Corrèze peut affirmer qu’il est toujours au côté de ceux qui innovent et qui créent. En ce sens, nous sommes très heureux d’accompagner et d’être associés à la seconde édition du Festival du moyen métrage de Brive.

Les verbes «accompagner et associer» ne sont pas ici des termes galvaudés puisque cette année, l’Orchestre Départemental des Jeunes en Corrèze dans sa formation de chambre se produira dans le cadre de cette manifestation autour des musiques de films d’Alfred Hitchcock, dont notamment celles de Bernard Hermann ; un ciné concert avec Pascal Comelade sera co-réalisé pour la commémoration du centenaire du réalisateur Jean Vigo.

Outre l’opportunité et la pertinence de soutenir un nouvel espace de rassemblement en Corrèze et en région, cette rencontre en direction du public et des professionnels permet à ce format original de connaître un nouveau souffle et d’obtenir une véritable vitrine nationale. En effet, depuis le début des années 90, un grand nombre de réalisateurs expérimentent cette forme alternative (films d’une durée comprise entre 30 et 70 minutes) avant de passer directement au long-métrage.

Certes, notre culture cinématographique est majoritairement organisée autour du long-métrage, mais il ne faut pas oublier qu’à ses débuts, la forme courte était la dominante du cinéma.
Comme nous pouvons le constater, la problématique cinématographique subsiste toujours sur le fond comme sur la forme : en quelque sorte l’histoire et le temps du cinéma.

Nous sommes donc fiers d’êtres présents, tout comme les différents partenaires territoriaux, auprès de la Société des Réalisateurs de Films (SRF), instigatrice de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, afin que cette initiative se poursuive tout en s’inscrivant dans la durée.

Ce festival cinématographique est une chance pour le Département de la Corrèze. Ainsi nous vous invitons tous à vous rendre au cinéma «Le Rex » à Brive-La-Gaillarde, du 2 au 7 juin 2005, pour découvrir des œuvres singulières et différentes dans le cadre de ce festival original qui permet au cinéma indépendant d’exister et d’être vu.




JEAN-PAUL DENANOT
Président du Conseil Régional du Limousin

Les Rencontres du Moyen Métrage de Brive, Le temps du cinéma est le fruit d’une initiative originale de la Société des Réalisateurs de Films (SRF) : présenter une compétition de films de moyens métrages.
Le bilan de l’édition 2004 est positif et prometteur, une centaine de professionnels et plus de 2500 spectateurs étaient présents.
Grâce à son action déterminée, passionnée et efficace, l’équipe de la SRF a réussi son pari ambitieux.

La Région Limousin est très fière d’accueillir le deuxième rendez-vous de ce Festival qui se tiendra à Brive du 2 au 7 juin 2005.

Des aides à la création, à la production, à la diffusion, en passant par le pôle d’éducation à l’image de Brive et notamment le cinéma Rex, appui logistique incontournable de cette manifestation, la Région Limousin a fait le choix de s’affirmer comme un partenaire actif dans le soutien à la création cinématographique et audiovisuelle.
Notre collectivité, aux côtés du département de la Corrèze, de la ville de Brive et de l’Etat, a donc à cœur d’être à nouveau présente et d’affirmer son partenariat à cet événement qui participe à l’implantation et au développement du cinéma dans notre région.

Dans l’espoir que ce nouveau rendez-vous réunissant des professionnels et un public, nous espérons, de plus en plus passionné, va apparaître comme un espace privilégié de dialogues et d’échanges, mais aussi comme un magnifique tremplin pour les jeunes créateurs qui se voient offrir une opportunité de faire connaître leurs premières œuvres.
Souhaitons que l’édition 2005 remporte un succès encore plus éclatant !

Je forme de très chaleureux vœux de succès pour tous les professionnels et des émotions inoubliables pour les spectateurs.




CATHERINE COLONNA
Directrice générale
Centre National de la Cinématographie (CNC)

Symbole de diversité et de liberté, le moyen métrage est porteur de l'avenir du Septième Art. Créées à l’initiative de la Société des Réalisateurs de Films, les Rencontres du moyen métrage de Brive contribuent activement à la promotion de cette production et à l’émergence des nouveaux talents.

Champ d’expérimentation ouvert à la création et forme artistique à part entière, le développement des formats courts en France est le fait d’une volonté collective des professionnels et des pouvoirs publics. Dans cet esprit, le CNC mène actuellement, à la demande du Ministre de la culture et de la communication, un travail approfondi de réflexion et de concertation afin de définir les modalités d'affectation de nouvelles sources de financement pérennes, en veillant à ce que son économie ne soit pas souterraine.

Je souhaite vivement que les tables rondes, organisées cette année à Brive sous l’égide du CNC, contribuent utilement à notre réflexion commune et mettent en valeur la richesse des perspectives offertes par le moyen métrage.

Je ne doute pas que ce rendez-vous sera, pour sa 2ème édition, un lieu d'échanges fructueux et tiens à assurer toute l’équipe organisatrice du soutien du CNC.

 




 
       
       
       
2e Rencontres du Moyen Métrage de Brive